Dernières actualités avec #réchauffement climatique


La Presse
a day ago
- Science
- La Presse
L'administration Trump ne publiera pas certains rapports
La fumée de l'incendie Dragon Bravo sur la rive nord du parc national du Grand Canyon, aux États-Unis, le 11 juillet. (Washington) L'administration Trump a pris une nouvelle mesure lundi pour rendre plus difficile la recherche d'évaluations scientifiques majeures, légalement obligatoires, sur les dangers des changements climatiques pour le pays et sa population. Seth Borenstein Associated Press Plus tôt ce mois-ci, les sites internet officiels du gouvernement qui hébergeaient les évaluations climatiques nationales, faisant autorité et évaluées par des pairs, ont été fermés. Ces sites indiquent aux gouvernements des États et locaux, ainsi qu'au public, à quoi s'attendre dans leur région face au réchauffement climatique et comment s'y adapter au mieux. À l'époque, la Maison-Blanche avait déclaré que la NASA hébergerait les rapports afin de se conformer à une loi de 1990 qui les exige, ce que l'agence spatiale avait annoncé vouloir faire. Mais lundi, la NASA a annoncé avoir abandonné ce projet. « L'USGCRP [l'agence gouvernementale qui supervise et hébergeait le rapport] a satisfait à ses obligations légales en présentant ses rapports au Congrès. La NASA n'a aucune obligation légale d'héberger les données de », a déclaré Bethany Stevens, attachée de presse de la NASA, dans un courriel. Cela signifie qu'aucune donnée issue de l'évaluation ou du bureau scientifique gouvernemental qui a coordonné les travaux ne sera disponible sur la NASA, a-t-elle précisé. La NASA a publié un communiqué le 3 juillet indiquant que « tous les rapports existants seront hébergés sur le site internet de la NASA, garantissant ainsi la continuité des rapports. » « Ce document a été rédigé pour le peuple américain, financé par les contribuables, et il contient des informations vitales dont nous avons besoin pour assurer notre sécurité face au changement climatique, comme le démontrent si tragiquement et clairement les catastrophes qui continuent de se multiplier », a expliqué Katharine Hayhoe, climatologue à Texas Tech. Elle est scientifique en chef à The Nature Conservancy et coauteure de plusieurs évaluations nationales du climat. Des copies des rapports antérieurs sont toujours conservées dans la bibliothèque de la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA). L'ancien conseiller scientifique de la Maison-Blanche sous Barack Obama et climatologue, John Holdren, a accusé l'administration de mensonges éhontés et qu'elle a longtemps eu l'intention de censurer ou d'enterrer les rapports. « Cette nouvelle position est un exemple typique de désinformation de la part de l'administration Trump, a expliqué M. Holdren. Dans ce cas précis, l'administration offre une modeste consolation pour apaiser l'indignation initiale suscitée par la fermeture du site et la disparition des Évaluations nationales du climat. Puis, deux semaines plus tard, elle la retire sans aucune excuse. » « Ils refusent tout simplement que le public ait accès aux informations méticuleusement rassemblées et scientifiquement validées sur les effets du changement climatique sur nos exploitations agricoles, nos forêts et nos pêcheries, ainsi que sur les tempêtes, les inondations, les incendies de forêt et les propriétés côtières, et sur la façon dont ces dommages s'aggraveront en l'absence de mesures correctives concertées, a ajouté M. Holdren dans un courriel. C'est pourquoi il est important que les gouvernements des États et locaux, ainsi que les citoyens, prennent connaissance de ces rapports. » Ils sont rédigés de manière à être « utiles aux personnes qui ont besoin de comprendre les effets du changement climatique sur EUX, leurs proches, leurs biens et leur environnement, a écrit M. Holdren. M. Trump ne veut pas que les gens sachent. » Le rapport le plus récent, publié en 2023, révèle que le changement climatique affecte la sécurité, la santé et les moyens de subsistance des populations aux quatre coins du pays, de différentes manières. Les communautés minoritaires, notamment les Premières Nations, sont souvent exposées de manière disproportionnée.


Le Figaro
2 days ago
- Politics
- Le Figaro
Les maires en première ligne face à l'hécatombe de noyades en France
Réservé aux abonnés Alors que les incidents se multiplient à la faveur du réchauffement climatique, avec 109 décès relevés sur le seul mois de juin, les édiles peuvent voir leur responsabilité pénale engagée. En cette fin d'après-midi du 4 juillet, Florian, un jeune homme de 17 ans, se baigne avec une dizaine d'adolescents dans le plan d'eau du Mesnil-Saint-Martin (à Chambly, dans l'Oise), un site grillagé, interdit à la baignade et non surveillé. Pris d'une crampe, ce joueur de football de l'association sportive locale appelle à l'aide, avant de se noyer. Les pompiers ne repêcheront son corps sans vie que deux heures plus tard. En ce début d'été caniculaire, des tragédies du même genre se multiplient partout dans le pays. Le 3 juillet, c'est un adolescent de 16 ans qui a perdu la vie après s'être noyé dans le lac du domaine des Messires, à Herpelmont, dans les Vosges. Là aussi, la baignade était interdite et la zone non sécurisée. Le 24 juin, le corps d'un jeune homme du même âge était repêché dans le Tarn, au nord-est d'Albi, un lieu réputé pour la baignade, pourtant interdite. Entre le 1er juin et le 2 juillet 2025, en un mois seulement, 109 décès ont été causés par des noyades, selon le bulletin…


24 Heures
5 days ago
- Politics
- 24 Heures
Le PLR accuse les Verts de vouloir «faire souffrir» les Suisses
Face aux canicules, faut-il bénir ou bannir la climatisation? Les conseillers nationaux valaisans Philippe Nantermod (PLR) et Christophe Clivaz (Vert) s'opposent. Publié aujourd'hui à 06h54 Les conseillers nationaux valaisans Philippe Nantermod (PLR) et Christophe Clivaz (Vert). Anthony Anex-Alessandro Della Valle-Keystone En bref: Le PLR a fait transpirer les Verts en fin de semaine dernière. Dans un communiqué publié vendredi, les libéraux-radicaux accusent les écologistes de militer pour l'interdiction de la climatisation dans plusieurs cantons. Ils citent au passage l'exemple de Genève, où les conditions sont très strictes en matière de «climatiseurs de confort», jusqu'à devoir présenter un certificat médical pour justifier de la nécessité de l'installation. Le PLR voit dans ces restrictions le «symbole d'une bureaucratie déconnectée de la réalité» et une politique volontairement punitive qui met en danger les plus vulnérables. «Fake news», répondent les Verts, tout en déplorant les «solutions court-termistes» de la droite face au réchauffement climatique. Focus sur les arguments des deux camps avec les conseillers nationaux valaisans Philippe Nantermod (PLR) et Christophe Clivaz (Les Verts). Philippe Nantermod: «Planter des arbres, c'est bien, mais c'est aujourd'hui que les gens ont chaud» Les Verts se défendent de prôner une interdiction pure et simple. Vous mentez? Ils n'utilisent pas le mot «interdiction», mais quand vous écoutez les interventions de certains députés au Grand Conseil genevois, qui demandent des comptes sur le nombre d'installations et tentent de les limiter au maximum, cela revient à interdire. Dans les faits, ils tolèrent uniquement la climatisation dans les lieux où c'est moralement acceptable, notamment les hôpitaux. Comme eux, nous prônons d'autres méthodes, y compris naturelles, mais nous pensons qu'elles ne sont pas incompatibles avec la climatisation. Au contraire, elles sont complémentaires. D'ailleurs, tout le monde n'a pas les possibilités financières ou techniques de faire isoler le bâtiment dans lequel il vit. Au passage, je constate que ce sont en général des municipalités de gauche qui s'opposent aux bâtiments hauts, créateurs de zones ombragées, ou qui font des ôdes au béton en plein centre-ville. Vous pensez vraiment que les écologistes cherchent à punir les Suisses? Les Verts adoptent une approche rédemptrice, comme s'il fallait interdire la climatisation pour que les Suisses souffrent parce qu'ils sont en partie responsables du réchauffement climatique. Il n'y a qu'en Europe que l'on s'impose ce genre de réflexions. Nous pouvons discuter de ce que la Suisse fait ou pas pour réduire ses émissions de CO2, mais la réalité, c'est qu'aucun modèle ne prévoit une baisse des températures dans le futur. Il faut donc une réponse directe aux canicules. Planter des arbres, c'est bien, mais ils ne poussent pas en trois mois. Or, c'est aujourd'hui que les gens ont chaud. Vos opposants vous reprochent justement une vision court-termiste. C'est objectivement faux de prétendre que la climatisation va aggraver le réchauffement climatique. En Suisse, elle fonctionne grâce à l'hydraulique, au nucléaire et au solaire. Il y a aussi de nouvelles méthodes avec moins de gaz réfrigérants. Alors, oui, ça évacue la chaleur vers l'extérieur et le risque, lorsque tout le monde l'utilise en même temps, c'est d'augmenter la température de 0,5 degré en centre-ville. Mais nous parlons de très courtes périodes durant lesquelles les gens ne s'éternisent pas nécessairement dans les rues. Ça n'a rien à voir avec l'utilisation continue des radiateurs en hiver. Pour autant, est-ce qu'on imaginerait interdire le chauffage lorsqu'il fait froid? Christophe Clivaz: «Nous n'allons pas laisser mourir les gens dans les hôpitaux» Vous avez réagi au communiqué du PLR sur les réseaux sociaux. Qu'est-ce qui vous a fait bondir? La façon de faire me dérange. Le PLR use d'exagérations, voire de mensonges afin de faire passer les Verts pour des ayatollahs. M. Nantermod pointe du doigt l'une de mes interpellations de 2022 alors qu'elle concernait les climatiseurs mobiles et que le mot «interdiction» n'y figure pas. Tout simplement parce que ce n'est pas la volonté des Verts. Ce que nous disons, c'est qu'une généralisation de la climatisation mécanique est une «maladaptation» qui va répondre à un problème, le réchauffement climatique, en l'accentuant. Je regrette qu'il soit devenu si difficile de discuter de manière apaisée et documentée et que certains cherchent à combler le creux de l'été par des attaques déplacées. Qu'est-ce qui est acceptable en matière de climatisation? En plus de la végétalisation, qui offre une climatisation naturelle, il faut utiliser les moyens passifs, par exemple la ventilation et l'isolation, tout en conservant des climatiseurs dans les lieux où il n'y a pas d'autres solutions. Nous n'allons pas laisser mourir les gens dans les hôpitaux ou infliger des salles de classe à 35 degrés aux enfants, c'est évident. Pour le PLR, la climatisation est forcément mécanique, c'est-à-dire que l'on refroidit un endroit en expulsant la chaleur vers l'extérieur. Bien sûr que ça améliore la qualité de vie, mais uniquement de celui qui l'utilise! À l'extérieur, les cyclistes et les piétons doivent en supporter les conséquences. En parlant de climatisation acceptable, il serait bien de la chiffrer. Est-ce que c'est 25 degrés? 28 degrés? Le PLR souligne que les climatiseurs «fonctionnent à l'électricité neutre en CO2» et que le nombre restreint d'installations n'est pas de nature à aggraver les pics de chaleur. Aujourd'hui, c'est vrai, mais demain? C'est justement pour ça que nous refusons une généralisation. Si le nombre de climatiseurs devait augmenter, il faudrait voir à quel point la hausse de consommation d'énergie propre entraînerait un report d'autres secteurs vers les énergies fossiles. Mais je me réjouis de constater que le PLR réaffirme, dans son communiqué, son engagement vers «l'objectif du zéro net». Jusqu'ici, à Berne, j'ai plutôt constaté que la droite avait une posture résignée et que nous travaillions sur des mesures d'adaptations au réchauffement climatique plutôt que sur de véritables objectifs de réduction des émissions. Climatisation Newsletter «La semaine valaisanne» Découvrez l'essentiel de l'actualité du canton du Valais, chaque vendredi dans votre boîte mail. Autres newsletters Romaric Haddou est journaliste à la rubrique Vaud et régions depuis 2016. Il couvre en particulier le domaine de la santé. Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.


Le Figaro
6 days ago
- Business
- Le Figaro
Pétrole : aucune baisse de la consommation n'est prévue jusqu'en 2050, affirme l'Opep
Le monde devrait consommer encore plus de pétrole pendant de nombreuses années, au moins jusqu'en 2050, a assuré ce jeudi le patron de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole en jugeant «irréalisable» une sortie «rapide» des énergies fossiles, à rebours des efforts requis pour lutter contre le réchauffement de la planète. Dans son édition 2025 de son rapport sur les perspectives de la demande pétrolière mondiale, l'Opep estime que la consommation de pétrole augmentera de 18,6% entre 2024 et 2050, de 103,7 millions de barils par jour (mb/j) à environ 123 mb/j. «Il n'y a aucun pic de demande de pétrole en vue», dans cette période de prévision, a déclaré le secrétaire général du cartel, Haitham al-Ghais, pour souligner qu'il n'y aurait pas de baisse de la consommation de pétrole au cours des 25 prochaines d'années. Bien au contraire. L'Opep a revu en hausse ses propres projections issues de son rapport 2024 qui tablaient sur une progression de 17% entre 2023 et 2050, de 102,2 millions de barils par jour (mb/j) à 120,1 mb/j. Publicité Elles sont à contre-courant de toutes les préconisations des experts du climat qui prônent une sortie rapide des énergies fossiles que sont le charbon, le pétrole et le gaz, pour contenir le réchauffement de la planète à +1,5°C par rapport à l'ère pré-industrielle, l'objectif le plus ambitieux des accords de Paris de 2015. Elles sont aussi en fort décalage avec les prévisions de l'Agence internationale de l'énergie qui anticipe que la consommation de pétrole de la planète devrait connaître «une légère baisse» en 2030 après avoir atteint un plus haut l'année précédente, une première depuis 2020, année hors norme du Covid. Pour l'organisation emmenée par l'Arabie saoudite, «la réalité d'aujourd'hui est que le monde consomme plus de bois, de pétrole, de charbon, de gaz, en fait, toutes les énergies, que jamais auparavant». «Ces dernières années, il est devenu de plus en plus évident pour de nombreux décideurs politiques que le récit d'une élimination rapide du pétrole et du gaz était perçu pour ce qu'elle était: irréalisable et de l'ordre du fantasme», a souligné le secrétaire général de l'Opep, très critique sur le rythme de la transition énergétique. «De nombreuses politiques initiales de neutralité carbone ont promu des calendriers irréalistes ou n'ont guère tenu compte de la sécurité énergétique, de l'accessibilité financière ou de la faisabilité (de ces mesures). Cet état d'esprit est en train de changer», a-t-il fait valoir. Le charbon en baisse L'Opep estime que la demande globale d'énergies devrait augmenter de 23% d'ici à 2050, tirée par l'augmentation de la population mondiale qui devrait passer de 8,2 milliards d'habitants en 2024 à presque 9,7 milliards en 2050, l'urbanisation croissante, les appétits en électricité des centres de données et la nécessité de fournir de l'énergie aux personnes qui en sont dépourvues dans les pays en développement. À l'exception du charbon dont la part est annoncée en recul de 27% en 2024 à 14% en 2050, l'Opep prévoit une hausse de la demande de toutes les sources d'énergie. Le pétrole et le gaz resteront majoritaires pour représenter encore une part combinée de 54%, - respectivement 30 et 24% - dans la consommation énergétique en 2050 : encore loin devant les énergies renouvelables autres que l'hydroélectricité (principalement l'éolien et le solaire) dont la place sera pourtant en forte progression, passant de 3% en 2024 à 14% en 2050. La demande de brut sera principalement portée par les pays hors OCDE, avec l'Inde en tête, qui verra sa consommation de pétrole croître de 8,2 millions de barils par jour en moyenne sur 2024-2050. La consommation d'or noir commencera à baisser vers 2040 en Chine, 2e plus grand consommateur mondial de pétrole après les États-Unis, et à partir de 2030 dans les pays de l'OCDE (pays développés). Par secteur, l'aviation, le transport routier et la pétrochimie resteront les principaux moteurs de la demande pétrolière. Pour étancher cette soif de brut, l'Opep évalue les investissements nécessaires dans le secteur pétrolier à 18.200 milliards de dollars d'ici 2050, soit environ 700 milliards par an en moyenne.